Chapitre 5, paragraphe 1
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Répondez aux questions suivantes :

C'est le titre d'un livre écrit par un gouverneur général belge qui dirigeait le Congo. Cette déclaration fait référence à la soi-disant ‘ mission civilisatrice ’ (voir également le chapitre 2). Une justification ou excuse souvent utilisée pour coloniser le Congo et d'autres pays était que le colonisateur aiderait et développerait le pays colonisé. Cette affirmation prétendait donc que la domination n'était en réalité pas mauvaise en soi et qu'elle servait à ‘ aider ’ la population locale. En réalité, le profit économique était beaucoup plus important pour la Belgique : on exploitait les matières premières et on exploitait la population locale. 

Le travail forcé était largement utilisé car les entreprises coloniales avaient besoin de nombreux ouvriers pour effectuer le travail. En principe, les Congolais n'avaient pas besoin de ce travail, car il n'existait pas d'économie monétaire (= argent). Les Congolais n'avaient pas besoin d'argent pour vivre. Mais les entreprises avaient besoin d'ouvriers pour exploiter les matières premières. C'est pourquoi elles ont eu recours au travail forcé.

Ce n'est pas tout à fait la même chose, mais ces deux notions sont souvent confondues. Dans le cas du travail forcé, les personnes sont recrutées pour travailler. Si elles tentent de refuser ce travail, elles sont punies par des violences (sexuelles), des pillages, des menaces, etc. L'esclavage implique également un travail non libre. De plus, le travailleur est alors la propriété physique du maître ou de l‘’ employeur ».

Oui, l'exemple le plus connu était le commerce arabe des esclaves dans l'est du Congo. Les Congolais y étaient vendus et transportés depuis Zanzibar vers d'autres régions. Léopold II promit de lutter contre ces pratiques et utilisa sa lutte contre le commerce des esclaves comme prétexte pour la colonisation. Dans la pratique, il collaborait avec les marchands d'esclaves.

Les écoles, les hôpitaux et les chemins de fer n'ont pas été construits pour les Congolais, mais dans le cadre du projet colonial. Les écoles servaient à former des travailleurs qualifiés, les chemins de fer à transporter des marchandises, pas des personnes. Le travail forcé était fréquent. Le colonialisme est l'exercice d'une violence raciste, dont on voit difficilement les avantages pour la population locale. Le colonialisme a donc été un traumatisme majeur, qui n'est toujours pas complètement guéri. La situation actuelle ne peut donc être dissociée de celle de l'époque coloniale. Regardez la situation aux États-Unis : longtemps après l'abolition de l'esclavage, la population noire y est toujours victime de discrimination.